Eisenia Andrei
Einesia Andrei a une prédilection pour les matières organiques fraîches. Il mesure entre cinq et sept centimètres.
Ses anneaux sont assez difficiles à distinguer, à cause de sa couleur d’un brun très foncé.
Les lombrics sont des acteurs majeurs de l’écologie. Ces petits animaux circulent par milliards dans nos sols et sont essentiels à la biodiversité. Ils effectuent un travail quotidien d’élimination et de régénération des sols qui est à l’origine de la fertilité de notre terre nourricière. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces précieux lombrics.
Le lombric terrestre est un invertébré annélide appartenant à l'ordre des Haplotaxida qui regroupe l'ensemble des vers de terre, et au sous-ordre des Lumbricina.
Annélide signifie que son corps est constitué d’anneaux. Le premier segment (prostomium) est en pointe pour lui permettre de percer la terre. Le deuxième segment (peristomium) inclut la bouche ventrale et le dernier segment (pygidium) contient l’anus.
Ces trois segments sont nus, alors que les anneaux intermédiaires sont munis de courtes soies qui peuvent être ventrales ou sur tout le pourtour. Pour se déplacer, le lombric rampe sur le sol, en contractant les puissants muscles de ses anneaux. Ses soies lui permettent d’avoir une prise sur les aspérités du terrain. Il ne faut pas confondre le rampement du lombric, avec la reptation qui correspond à l’ondulation du corps de certains vertébrés, comme les serpents.
Le lombric respire par la peau, car il n’a pas de poumons. Son corps doit toujours rester humide pour pouvoir respirer et éviter la déshydratation. Il n’a pas non plus d’yeux et d’oreilles.
L’ensemble des vers de terre comprend plus de 5000 espèces, dont une quarantaine a été identifiée en France. Lumbricus terrestris, Lumbricus rubellus, Eisenia foetida ou Eisenia Andrei sont quelques-unes des espèces les plus courantes. Les deux dernier lombrics - Eisenia foetida et Eisenia Andrei – sont les espèces qui vont nous intéresser plus particulièrement pour les lombricomposteurs.
Les lombrics sont hermaphrodites, donc à la fois mâle et femelle. Après l’accouplement, ils pondent des œufs enveloppés dans un cocon de mucus qui peut contenir plusieurs petits. Selon les espèces, le lombric se développe plus ou moins lentement. Leur espérance de vie varie entre deux et huit ans.
On estime à 80 % la proportion de biomasse représentée par l’ensemble des lombrics de la planète, ce qui donne une idée de l’importance de ce petit animal pour la sauvegarde de l’environnement.
Le rôle du lombric est crucial pour la bonne santé et la fertilité de nos sols. Il passe sa vie à creuser des galeries en avalant et en tassant la terre qu’il tapisse ensuite de ses excréments. On le trouve dans la couche arable où il trouve sa pitance, car, pour survivre, il est obligé de rester dans la couche humide du sol.
Les espèces qui circulent horizontalement sous la terre le font en toute discrétion, alors que l’on peut soupçonner la présence des vers de terre qui circulent verticalement, grâce aux turricules (ou tortillons) qu’ils expulsent à la surface du sol.
Il faut distinguer trois points qui les rendent indispensables :
Le lombric ne cesse de creuser des galeries dans la terre. Cela permet d’aérer le sol qui bénéficie de l’apport de l’oxygène pour décomposer la matière organique. Le brassage entre les différentes couches de terre ameublit la terre et améliore sa fertilisation.
Le sol profite également des galeries creusées par les lombrics pour créer un drainage qui laisse s’infiltrer l’eau. Cela permet d’hydrater la terre et tout l’écosystème qui y vit, notamment les racines des végétaux, mais aussi d’éviter le ruissellement qui cause l’érosion.
Les lombrics participent à la fabrication de l’humus qui est primordial pour assurer la vitalité et la fertilité des sols. Ils accélèrent la dégradation des matières organiques en l’ingérant et en favorisant l’oxydation grâce à l’aération des sols. Leurs déjections font également partie de l’humus.
Dans un pays comme la France, la période d’activité la plus intense des lombrics se situe en mars, avril, septembre et octobre. Lorsqu’il fait trop chaud et sec durant l’été, le ver de terre a un comportement comparable à l’hibernation qu’on appelle l’estivation. Durant les périodes trop froides de l’hiver, il se terre dans les parties les plus chaudes du sol et se met veille, pour attendre des jours meilleurs.
Les lombrics se répartissent dans les différentes couches de terre. Ils sont classés en trois groupes écologiques, selon qu’ils vivent plus ou moins profondément et selon leur mode de vie.
Les espèces anéciques sont celles qui creusent les galeries à la verticale qui sont les plus profondes. Ce sont les vers les plus nombreux qui viennent chercher leur nourriture à la surface du sol pendant la nuit et redescendent pendant le jour pour digérer tranquillement.
Leur couleur va du brun au rougeâtre et les protège des UV du soleil.
Les espèces endogées creusent des galeries superficielles, horizontales et instables. Ils ne font jamais surface, ou presque. Très pâles, voire transparents, ils ne pourraient pas résister au soleil.
Les espèces épigées habitent dans la litière de surface et ne sont pas obligées de creuser des galeries. On ne les trouve pas dans les sols labourés qui ne possèdent pas de couche de litière permanente. Les espèces épigées sont celles utilisées pour les vers de compost.
Ils sont petits et fins, de couleur rougeâtre ou marron. Dans la nature, ce sont les premières victimes des oiseaux et des petits mammifères. Cette forte prédation a pour conséquence un taux de reproduction beaucoup plus élevé que les autres espèces.
Le lombric a de très nombreux prédateurs qui peuvent l’attaquer sous terre, comme les taupes ou les vers plats, mais aussi depuis l’air libre, comme les oiseaux. Il est également la proie des serpents, crapauds, renards, coléoptères, sangsues et limaces.
Le lombric est aussi victime de certains acariens qui s’attaquent à ses cocons.
Bien évidemment, il pâtit du traitement aux pesticides des sols et du labourage qui bouleverse son milieu de vie.
Les deux espèces les plus utilisées pour le lombricomposteur sont Eisenia Andrei et Eisenia Foetidia. Ces deux vers épigés sont assez semblables physiquement. Ils se reproduisent très rapidement, à raison de plusieurs centaines d’œufs par an, chacun pouvant contenir plusieurs petits.
Eisenia Andrei et Eisenia foetida se délectent de toutes les matières organiques : épluchures de fruits et légumes, restes de repas crus ou cuits, marc de café avec le filtre, sachets de thé, mais aussi certaines matières organiques, comme le papier, le carton, les coquilles d’œuf ou la sciure.
Ces deux espèces atteignent leur maturité en huit semaines environ. Ils pèsent dans les 300 mg et ingurgitent leur poids en matières organique par jour.
Einesia Andrei a une prédilection pour les matières organiques fraîches. Il mesure entre cinq et sept centimètres.
Ses anneaux sont assez difficiles à distinguer, à cause de sa couleur d’un brun très foncé.
Eisenia foetida préfère les matières déjà en décomposition, ce qui lui vaut son appellation de ver du fumier. Son corps est composé de cent-cinq segments de couleur pourpre, parfois tigrés de jaune et de gris, et son espérance de vie est de deux à trois ans.
Il mesure entre quatre et cinq centimètres.